111) post-it for the soul
- J'ai peur de dire, depuis le début
quand je parle de B., les mots sont insuffisants, parce que quoi que je
dise ou que j'écrive ce que je ressens le dépasse, et c'est un
dépassement de l'ordre de l'incommensurable. Un peu comme si tu
essayais de te peser avec un double-décimètre.
- Mais, à coté de
tout ce qui est indicible, il y a ce malaise qui progresse, c'est
insidieux, et je ne sais pas comment me battre contre tout ce que le
quotidien peut avoir de répétitif, de monotone, d'unicorde ; je ne veux pas
me laisser le temps de me lasser, il me manque le mode d'emploi pour
relancer la machine, celle qui peint le monde en rose layette et me fait pleurer sucré.
- Et, en deçà de tout ce qui est malaisé, une mer
d'huile reste préférable à la tempête -même si pour l'instant c'est
sous mon crâne qu'elle se déchaîne.
- J'ai rêvé hier soir de
quelqu'un que je ne vois plus, tout à l'heure je l'ai croisé
-heureusement, quelqu'un ne m'a pas vue. Pourquoi ce rêve, qu'est-ce que ça veut dire, rien -j'espère.
-
Il y a quelqu'un d'autre qui me fait peur, ou pour être plus juste qui
est à l'origine de ma peur, pas une peur de lui, de l'autre, non : la
peur de moi, de tout ce qu'il y a de potentiel, de possible, de
dangereux.
Pas pour moi, pour
nous.
/EDIT(2mn+tard) : Être en couple, c'est résoudre à deux des problèmes qu'on n'aurait jamais eu tout seul. Merci Honoré, tu ne fais pas avancer le schmilblick.